L'Âne d'or ou Les Métamorphoses (Apulée)
Hormis les pièces de théâtre d’Euripide et Sénèque, et dans une moindre mesure L’Enéide de Virgile, j’avais jusque là un peu de mal avec la littérature antique. Cette fois, j’ai aimé cette lecture du début à la fin.
L'Âne d'or, également titré Les Métamorphoses comme le célèbre texte d'Ovide, est le premier texte en prose de langue latine, signé par l'auteur Apulée au IIe siècle de notre ère.
Nous y suivons les mésaventures de Lucius, un aristocrate transformé en âne et traversant épreuve sur épreuve sous cette forme animale qui lui permet d'observer de près – et d'écouter attentivement avec ses grandes oreilles – le meilleur et le pire de la société humaine qui l'entoure.
C’est un roman à tiroirs : le récit principal des aventures de Lucius transformé en âme et de sa quête pour retrouver sa forme humaine est régulièrement interrompu par des histoires secondaires qui s’intercalent. C'est toujours drôle et souvent passionnant. C'est dans l'un de ces récits secondaires qu'Apulée introduit notamment la romance , souvent reprise depuis, entre le dieu Eros et la princesse Psyché.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette oeuvre en prose, que l'on peut presque considérer comme un roman ou en tout cas comme un précurseur ou une préfiguration de ce que sera le roman plusieurs siècles plus tard. De quoi me réconcilier avec la littérature latine, sans doute parce que la forme et le style sont plus proches de mes habitudes de lecture.
Zéro Janvier – @zerojanvier@diaspodon.fr