Zéro Janvier

Chroniques d'un terrien en détresse – Le blog personnel de Zéro Janvier

En un peu moins de 140 pages, Olivier Lefebvre, ex-ingénieur en robotique, livre un essai lumineux et intelligent sur le rôle des ingénieurs dans la société d'aujourd'hui et de demain et la dissonance cognitive que vivent un certain nombre d'entre eux.

Si je m’adresse aux ingénieurs, c’est parce que je les connais bien. Je suis – ou j’étais ? – l’un d’entre eux. Artisans d’un devenir technologique qui façonne nos existences et structure nos sociétés, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à ressentir de la dissonance cognitive. Quelque chose en eux sait que leur travail creuse le sillon de trajectoires insoutenables pour nos vies et pour la Terre. Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’ingénieurs qui désertent ? C’est la question que je me propose d’élucider dans ce livre, en me plaçant dans une perspective résolument politique. Il serait en effet plus que souhaitable, pour eux, mais aussi pour nous tous, qu’ils refusent de se résigner, qu’ils cessent de nuire au plus vite, et pour cela qu’ils s’évadent de leurs cages dorées.

L'auteur encourage ceux qui doutent à franchir le pas de la désertion du système techno-capitaliste, de la bifurcation vers un dehors alternatif, vers un futur soutenable et désirable pour toutes et tous. Loin de valoriser uniquement la désertion individuelle, il appelle à un mouvement collectif de refus de la société actuelle et de son rapport au progrès technologique au service de l'économie et de l'ordre social, pouvant servir de base à la construction d'un autre futur.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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En un peu moins de 300 pages, Tiphaine Rivière propose une adaptation libre en bande dessinée de La distinction, le livre majeur du sociologue Pierre Bourdieu sur le goût et les classes sociales.

Tiphaine Rivière s’empare avec humour du classique de Pierre Bourdieu, La Distinction, pour en proposer une relecture libre et contemporaine. À travers une galerie de personnages évoluant autour d’une classe de lycée, elle met en scène l’analyse incisive des relations entre goûts et classes sociales développée par le sociologue et nous donne à réfléchir sur nos propres déterminismes sociaux.

Je ne sais pas si j'ai été séduit par le dessin, mais le propos est clair, enrichissant, et porté par des personnages attachants. Une très bonne oeuvre de vulgarisation de la sociologie, pour ceux qui comme moi sont intimidés par l’oeuvre savante de Pierre Bourdieu.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Jean-Baptiste Fressoz est un historien des sciences, des techniques et de l’environnement, que j’ai découvert dans plusieurs entretiens où il présentait Sans transition, son dernier ouvrage consacré à la soi-disant ‘transition énergétique’, qui fait partie de mes prochaines lectures. Avant de lire le livre par lequel j’ai découvert cet auteur, j’avais envie de découvrir ses livres précédents, à commencer par L’apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique, publié en 2012 dans la collection L’Univers historique chez Seuil.

Sommes-nous les premiers à distinguer dans les lumières éblouissantes du progrès technique, l'ombre de ses dangers ? En occultant la réflexivité environnementale des sociétés passées, ce schéma simpliste dépolitise l'histoire longue de la destruction des environnements et altère notre possibilité d'appréhender lucidement la crise environnementale actuelle. Pour éviter cette amnésie, une histoire politique du risque technologique et de sa régulation sur la longue durée était nécessaire.

L'Apocalypse joyeuse expose l'entrée de la France et de la Grande-Bretagne dans la modernité industrielle (fin XVIIIe -XIXe siècle), celle des vaccins, des machines, des usines chimiques et des locomotives. Elle nous plonge au cœur des controverses vives qui surgirent autour des risques et des nuisances de ces innovations, et montre comment les critiques et les contestations furent réduites ou surmontées pour qu'advienne la société industrielle.

L'histoire du risque ici racontée n'est pas celle d'une prise de conscience, mais celle de la construction d'une certaine inconscience modernisatrice.

Jean-Baptiste Fressoz propose une lecture passionnante de l’évolution de la notion de risque technologique au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle. Les 300 pages de l’ouvrage se composent, outre une introduction et une conclusion, de 6 chapitres thématiques :

  1. L’inoculation du risque, sur l’échec des premières tentatives de rationalisation du risque auprès du public dans le cadre de l’inoculation contrer la variole au cours du XVIIIe siècle

  2. Le virus philanthrope, sur les moyens mis en oeuvre par l’administration impériale au début du XIXe siècle en faveur de campagnes de vaccination

  3. L’Ancien Régime et les « choses environnantes », sur le rôle de la police et des notables pour la préservation de l’environnement urbain, avec une gestion coutumière des environnements

  4. La libéralisation de l’environnement, où comment l’exemple de l’industrie chimique montre les changements d’approche des risques environnementaux au début du XIXe siècle, avec une régulation en trompe-l’oeil au profit (c’est le cas de le dire) de l’investissement et du développement industriel selon une principe de fait accompli

  5. Eclairer la France après Waterloo, où l’auteur compare les expériences française et anglaise sur la question de l’éclairage au gaz, entre rôle des savants, des experts et des témoins et légalisation du risque

  6. La mécanique de la faute, sur les notions de vices, de marché de la responsabilité, de catastrophes aléatoires, et gestion du risque à travers des assurances

Le propos de Jean-Baptiste Fressoz est très clair, richement sourcé et documenté, parfois illustré, il se lit facilement et avec plaisir.

J’en ressors avec une vision différente de la soi-disant ‘révolution industrielle’ au XIXe siècle, qui n’était pas une marche en avant inéluctable mais au contraire un processus qui a été contesté, débattu, et où certaines options technologiques se sont imposées par des choix conscients mais pas toujours (jamais ?) démocratiques. J’y vois une sorte de fabrique du consentement au progrès technologique et aux conditions dans lesquelles il s’est déroulé depuis le XIXe siècle. C’est à la fois attristant et encourageant, car cela signifie que rien n’est écrit d’avance, à condition de mettre de la démocratie dans les choix technologiques qui s’offrent à nous aujourd’hui.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Utopies réelles est un ouvrage du sociologue américain Erik Olin Wright, publié en anglais en 2010 et traduit en français en 2017. L’ambition de l’auteur était de proposer des pistes pour sortir du capitalisme, en s’appuyant notamment des expérimentations et des expériences anticapitalistes ou postcapitalistes, ce qu’il appelle des utopies réelles.

Pourquoi et comment sortir du capitalisme ? Quelles sont les alternatives d'ores et déjà présentes ? Peut-on, doit-on réinventer les socialismes par des réalisations concrètes ? Avec quels outils, quelles formes d'action, quelles institutions ? Telles sont les vastes questions, solidaires les unes des autres, auxquelles répond ce livre original et magistral, synthèse d'une enquête internationale et collective de plusieurs années sur les théories les plus actuelles de l'émancipation ainsi que sur de nombreux projets vivants de transformation radicale, ou plus graduelle, déjà observables dans les domaines social, économique et politique.

Grâce à un regard rigoureux et acéré, appelé à fonder un nouveau programme de recherche sur les expérimentations postcapitalistes contemporaines, se détachent une conception neuve du progrès et de ses instruments potentiels ainsi qu'une vision scientifique des modalités de dépassement du capitalisme.

Les utopies réelles ne sont ni pour les idéalistes ni pour les réalistes. Ce sont les expériences vécues, les projections audacieuses qui créent dès maintenant les conditions et les formes d'un avenir meilleur, d'un autre futur possible.

Traité savant, arme au service d'un renouveau nécessaire de l'imagination politique, Utopies réelles figure déjà parmi les classiques de la pensée sociale du XXIe siècle.

Avant de commencer ce livre, j’avais lu Stratégies anticapitalistes pour le XXIe siècle, un essai plus court qui se voulait à la fois une synthèse et un prolongement de celui-ci. Je dois dire que j’ai apprécié d’avoir lu la « version courte » avant de m’attaquer à la « version longue », dont les 637 pages et le ton théorique voire académique peut faire peur.

Il s’agit en effet d’un livre dense, peut-être trop dense parfois. L’inconvénient, c’est que l’on peut parfois se perdre dans la pensée de l’auteur, qui enchaine les analyses, les facteurs, les récusations et les synthèses à un rythme parfois difficiles à suivre quand on ne reste pas concentré suffisamment sur le texte. L’avantage, et c’est plutôt ce que j’ai envie d’en retenir, c’est qu’il est très riche en idées et en possibilités que l'on a envie d'explorer.

C’est un livre qui analyse les méfaits du capitalisme, élabore des concepts et une théorie de transformation sociale, décrit les stratégies qui s’offre à nous, et tente de proposer des solutions en s’inspirant de propositions théoriques ou d’expériences concrètes. L’auteur nous amène ainsi à réfléchir, à nous poser des questions, et finalement nous donne envie de nous engager pour expérimenter.

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La rébellion zapatiste est un essai de l’historien Jérôme Baschet, sur un terrain qu’il connait bien puisqu’il y vit et enseigne à l’Université autonome du Chiapas depuis plus de vingt ans désormais.

1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour de son porte-parole, le sous-commandant Marcos, émerge une ample dynamique sociale, forte de décennies de luttes menées par les paysans indiens du Chiapas. La rébellion zapatiste, prenant ses distances à l’égard des doctrines de Lénine ou de Che Guevara, ouvre la voie à une autre pensée révolutionnaire. Son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de construire un monde où il y ait place pour de nombreux mondes ; son combat pour la justice sociale et la dignité partagée, qui se déploie dans l’expérience de l’autonomie, s’adresse à tous ceux qui résistent à l’ordre néolibéral. Étude approfondie des idées et des valeurs du zapatisme, ce livre met aussi en perspective les apports et les stratégies d’un mouvement qui continue d’être une source d’inspiration bien au-delà du Mexique, rencontrant un vif écho auprès d’intellectuels et d’activistes du monde entier.

Si je devais résumer mon impression d’ensemble en terminant ce livre, je le ferais en trois mots : passionnant, éclairant, inspirant. C'est l'un des livres les plus intellectuellement stimulants et enrichissants que j'ai lus ces dernières années.

Si Jérôme Baschet commence par un rapide historique de la rébellion zapatiste, ce n'est que le point de départ d’une réflexion plus poussée sur l'expérience zapatiste et les valeurs qu'elle porte. Il n'en cache pas non plus les fragilités, les travers et les contradictions.

De tout cela, je retiens quelques points, en vrac et évidemment sans que cela soit exhaustif :

  • l'expérience zapatiste est une critique en acte des révolutions passées, notamment d'inspiration marxiste et léniniste, mais c’est aussi une expérience en mouvement, qui refuse par nature de se figer et cherche au contraire à évoluer, à construire en marchant, en expérimentant des pratiques et en acceptant de les remettre en cause
  • la rébellion zapatiste est une lutte pour l'humanité et contre le néolibéralisme (plus largement, contre le capitalisme dont le néolibéralisme n'est que l'incarnation la plus récente)
  • la pensée zapatiste amène à s'interroger sur de fausses oppositions et à articuler des éléments en apparence contradictoires, comme par exemple : tradition et changement ; local, national et planétaire ; différence et égalité ; communauté et individu ; revendications communautaires et luttes sociales globales
  • la pratique zapatiste s'appuie sur l'autonomie, l'auto-gouvernement des communautés et des communes, et le refus des dominations, dont celle de l’État

C'est une lecture qui m'a bousculé, le texte étant d'une grande richesse, avec des idées lumineuses. Jérôme Baschet fait preuve de pédagogie sans renoncer à la profondeur de son propos. Je me suis surpris à surligner des pages entières sur ma liseuse, que ce soit le texte rédigé par l’auteur lui-même ou des extraits de textes zapatistes qu'il cite abondamment pour illustrer sa réflexion.

Je pense que j'aurai envie de relire ce livre dans quelques mois, une fois que j'en aurai digéré l'essentiel. Je souhaiterai probablement y replonger pour en redécouvrir certaines subtilités qui m'ont certainement échappé lors de cette première lecture.

C’est en tout cas un livre que je ne peux que recommander à toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par les luttes sociales et s’interrogent sur les alternatives au capitalisme et à l’État.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Dans le débat d'idées qui l'oppose à Frédéric Lordon sur les stratégies pour rompre avec le capitalisme, Jérôme Baschet a publié en 2021 cet essai qui tente de tirer les leçons de la crise du Covid-19 et ses conséquences, que ce soit pour le capitalisme lui-même mais aussi et surtout pour les luttes contre ce même capitalisme.

Le propos est clair, passionnant et convaincant. Je ne vais pas le résumer ici, mais je dois dire que le lecteur souvent séduit par les textes de Frédéric Lordon que je suis aurait bien du mal aujourd'hui à prendre parti pour l'un ou pour l'autre, ou plutôt pour leurs approches respectives, puisqu'il s'agit ici d'un débat d'idées et non d'une confrontation de personnes.

En tout cas, cet ouvrage m'a donné très envie de lire les autres livres de Jérôme Baschet, notamment sur la révolution zapatiste au Chiapas, qu'il connait si bien.

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Je viens de lire Les transclasses ou la non-reproduction, l’ouvrage de Chantal Jaquet publié en 2014 qui m’a beaucoup plu, et j’ai donc décidé d’enchainer directement avec cet autre ouvrage qu’elle a co-dirigé avec Gérard Bras et qui donne la parole à plusieurs transclasses pour apporter leur témoignage ou apporter un éclairage sur le concept de transclasse.

L’introduction est signée par Chantal Jaquet, qui explique l'ambition du colloque à l'origine du livre et de l'ouvrage lui-même. Suivent dix chapitres par dix auteurs différents, répartis en trois grandes parties thématiques.

1ère partie : Transclasses dans l'histoire** 

Chapitre 1 – “Monter et rester peuple, les leçons de Michelet” de Gérard Bras : il s’agit d’un texte passionnant sur le peuple décrit par l’historien Jules Michelet, lui-même transclasse à une époque où le terme n’existait pas.

Chapitre 2 – “L'aristocratie du bien dieu, portrait du pur littérateur en déclassé volontaire” de Ronan de Calan : un texte qui m’a malheureusement ennuyé, sur l’art pour l’art et la figure de l’artiste déclassé volontaire avant et après 1848.

Chapitre 3 – “Déplacements ou déracinement ? Du boursier hoggartien aux migrants de classe contemporains” de Paul Pasquali : l’auteur nous restitue une synthèse de son travail de longue haleine sur les classes préparatoires aux grandes écoles pour élèves issus de ZEP : très intéressant !

2ème partie : Histoires de transclasses** 

Chapitre 1 – “Élargir le cercle” de Martine Sonnet : en forme de témoignage personnel et familial de l'historienne Martine Sonnet, un texte à la fois intéressant et touchant

Chapitre 2 – “Une honte : effets de seuil” de Patricia Janody : l’autrice nous parle de la honte mais le propos est trop psychanalytique à mon goût, parfois obscur et ne m’a globalement pas convaincu

Chapitre 3 – “Saint-Cloud d'en haut, Saint-Cloud d'en bas” de Jean-Louis Saporito : un joli témoignage de l'auteur sur son enfance à Saint-Cloud, où la frontière sociale se superpose à la frontière spatiale entre le “haut” et le “bas” de la ville

Chapitre 4 – “Sortir du bois” de Patrick Bourdet : là encore, un témoignage très touchant de l'auteur, enfant ayant grandi dans la misère la plus totale, littéralement dans une cabane dans les bois, et a vécu une ascension sociale d'ouvrier à PDG

3ème partie : Transclasses en questions** 

Chapitre 1 – “Transclasse dans un lieu transclasse, l'école normale d'instituteurs des années 1970, une expérience paradoxale” d’Annie Tardits : une réflexion sur l'éducation, l'école et la formation des instituteurs avant et après qu'ils ne deviennent des professeurs des écoles, malheureusement pas toujours claire pour lesnon-initié que je suis

Chapitre 2 – “Immigration et transclasse : langues et identités” de Soubattra Danasségarane : à travers son parcours à la fois de transclasse et d'émigrée de deuxième génération, l'autrice s'interroge sur le rapport aux langues (maternelle et d'adoption) et d'identité dans un texte que j’ai trouvé très intéressant

Chapitre 3 – “Plus d'une classe, la déconstruction d'une classe” de Vincent Houillon : un texte de philosophie qui m'a semblé très conceptuel, si j'ose dire, sur le concept de déconstruction et de classe, malheureusement trop obscur pour moi

Au moment de refermer cet ouvrage, le bilan est mitigé. Certains textes m’ont passionné voire touché, d’autres m’ont laissé totalement indifférent. L’ensemble est plutôt honorable et plaisant à lire, même s’il s’achève sur une mauvaise impression que un dernier texte qui est celui qui m’a le moins intéressé.

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Dans cet essai paru en 2014, la philosophe Chantal Jaquet mobilise des ressources philosophiques, littéraires, sociologiques et psychologiques pour définir et analyser le concept de “transclasse”. Certains auteurs utilisent plutôt l'expression “transfuge de classe”, mais l'autrice explique très bien en quoi ce terme lui semble péjoratif et pourquoi elle lui préfère celui de “transclasse”.

Le propos est clair, bien structuré, même si certains passages utilisant des concepts philosophiques m'ont semblé un peu moins accessibles. Par contre, j'ai aimé l'utilisation des textes d'Annie Ernaux et de Didier Eribon, deux auteurs que j'apprécie beaucoup et dont j'ai lu avec plaisir certains de leurs ouvrages.

En un peu plus de 230 pages, Chantal Jacquet propose un essai à la fois synthétique et dense sur un concept qui m'intéresse particulièrement; et personnellement.

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J’avais aimé Un jour ce sera vide, le premier roman d'Hugo Linderberg, et j'étais assez impatient de découvrir celui-ci, d'autant que je l'avais entendu en parler dans un podcast et que cela n'avait fait que renforcer mon envie de relire cet auteur.

Malheureusement, si la plume est toujours aussi jolie, le récit m'a semblé confus et surtout, assez inintéressant. J'ai eu de mal à m'attacher au narrateur, à ses amis et à l'histoire de sa mère. Je comprends que le sujet puisse toucher personnellement l'auteur, mais je suis passé à côté de l'histoire.

Je retiens tout de même cette phrase qui m’a beaucoup touché :

Il faut beaucoup de courage pour être fou.

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Je vous avais abandonné ici avec le quatrième roman du cycle de fantasy Malazan Book of the Fallen de Steven Erikson. Entre temps, j’ai pourtant avancé dans ma lecture des romans suivants de la saga, et je voulais tout de même revenir pour vous parler du dernier, The Crippled God, que je viens tout juste de terminer.

Après cette longue aventure commencée au coeur de l'été, je ne regrette pas ce voyage incroyable et mémorable. Le final est magistral et bouleversant.

Steven Erikson est un auteur de grand talent, qui sait nous prendre aux tripes avec des personnages terriblement attachants et des histoires à la fois épiques et humaines.

Je referme cette saga monumentale avec un sentiment de satisfaction : le temps passé à lire les dix pavés qui la compose en valait largement le coup. Il y a eu des hauts (beaucoup) et des bas (quelques uns, plus rares) mais l'ensemble est une réussite, une oeuvre magnifique, de la très grande fantasy, de la très grande littérature.

Je sais que j'aurai un jour envie de relire toute cette saga pour en redécouvrir certains aspects. J'ai aussi très envie de lire les différentes séries dérivées de celle-ci, que ce soit les récits parallèles des Novels of the Malazan Empire de Ian C. Esslemont ou les préquelles et séquelles proposées par l'un des deux auteurs. Ce ne sera pas pour tout de suite, car j'ai besoin de lire autre chose pendant quelque temps, mais je reviendrai visiter cet univers si riche.

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