Zéro Janvier

Chroniques d'un terrien en détresse – Le blog personnel de Zéro Janvier

Quand la moitié de nos contemporains disent s'épanouir dans leur travail,l'autre moitié du mondevit le sien, ou son absence, dans la souffrance. En réponse, la droite glorifie ceux qui “ se lèvent tôt ” et “ ne mesurent pas leur peine “, invite à ” travailler plus pour gagner plus “ et dénonce une ” épidémie de flemme “.

Face à ce discours, les hommes et femmes de gauche paraissent souvent désemparés. Au point que certains pensent utile d'emboîter le pas des libéraux et des conservateurs en opposant les travailleurs aux allocataires sociaux. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment la droite, qui ne cesse de mettre le travail sous pression et d'en dégrader les conditions, peut-elle s'en arroger les valeurs ? La gauche doit se les réapproprier de telle sorte que le travail réponde à nos aspirations individuelles et collectives. Cela est d'autant plus crucial que la transition énergétique et technologique en cours va le reconfigurer en profondeur.

Paul Magnette renoue dans cet ouvrage avec l'idéal d'émancipation personnelle et d'intégration sociale par le travail, et développe de véritables propositions pour lever les obstacles qui s'opposent aujourd'hui à son déploiement. Plutôt que de laisser les souffrances au travail entre les mains de consultants en risques psychosociaux et dechief happiness officers, il est temps de les repolitiser.

J’ai découvert l’homme politique belge Paul Magnette dans une vidéo du site Hors-Série où il échangeait avec un sociologue sur le travail et ses transformations ou non-transformations récentes. L’entretien s’appuyait notamment sur son livre publié récemment et consacré à ce sujet, cela m’a donné envie de le lire.

L’ouvrage est relativement court et se lit très bien. Le propos de Paul Magnette est clair et engagé. Il propose une analyse intéressante du monde du travail et de la place que celui-ci occupe dans nos vies. Il fait même des propositions générales pour reprendre collectivement le contrôle de notre travail.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Contrairement à ce que le titre a souvent pu laisser penser, il ne s’agit pas d’un livre sur les enfants surdoués. On y trouvera par contre une recherche autour de l’interrogation : pourquoi tant d’adultes doués, qui réussissent dans la vie, souffrent-ils de se sentir étrangers à eux-mêmes, intérieurement vides ?

Depuis la première parution de ce livre en 1979, les réponses d’Alice Miller à cette question ont aidé de nombreux lecteurs à trouver un accès à leur propre histoire et à découvrir que la partie précieuse de leur Soi leur était restée cachée jusqu’alors (leur « drame »). Ses lecteurs sont encouragés à chercher les raisons de leur souffrance actuelle dans leur histoire, l’histoire du petit enfant qui ne devait vivre que pour les besoins de ses parents en ignorant ou niant ses propres besoins. Au lieu de payer plus tard avec des dépressions et de nombreuses maladies corporelles pour cette auto-mutilation, l’adulte peut s’en libérer en trouvant l’empathie pour l’enfant qu’il a été et pour sa souffrance muette. Aussitôt qu’il assume sa vérité, bloquée si longtemps dans son corps, il peut commencer à regagner, pas à pas, sa vitalité, la vie authentique qu’il n’avait pas osé vivre. La perception par l’auteur du vécu réel de l’enfant n’est plus en lien avec celle de la psychanalyse, à laquelle Alice Miller reproche de rester dans la vieille tradition qui accuse les enfants et protège les parents, autant dans la théorie que dans la pratique où les rapports des traumatismes réels sont interprétés comme fantasmes.

J'ai entendu parler de ce livre dans un épisode de Folie Douce, l'excellent podcast sur la santé mentale de Lauren Bastide. La journaliste et son invité Cyril Dion en parlaient et cela m'a donné envie de le lire. Malheureusement, j'ai été déçu par cet ouvrage.

Si je suis évidemment convaincu que l'enfance peut laisser des séquelles sur notre vie d'adulte, je regrette une tendance d'Alice Miller au réductionnisme, faisant du lien maternel et/ou paternel défaillant la cause ultime de toutes nos difficultés et de tous nos troubles.

Il y a des choses que j'ai trouvées intéressantes dans ce livre, mais l'ensemble m'a plutôt laissé sur ma faim.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Juin 1789, l’Ancien Monde bascule. Les Villemort forment une longue lignée d’aristocrates, un clan soudé par l’idée ancestrale de leur sang pur, un sang dont précisément cette famille se délecte. Les Villemort, ces « talons rouges », sont aussi des vampires. Deux d’entre eux veulent renoncer au sang de la race pour se fondre dans la communauté des égaux. Ils sont les héros de ce roman oscillant entre le fantastique et le réel des journées révolutionnaires. Voici William, l’oncle revenu d’Amérique, qui a pris là-bas le goût de la liberté et épouse la cause des esclaves affranchis, s’entourant d’une garde couleur ébène. Voici Louis, le neveu exalté, beau, précipité dans l’action révolutionnaire, épris de Marie de Méricourt jusqu’à lui donner la vie éternelle. Comment échapper à la malédiction venue du fond des âges ?

Johann Chapoutot citait ce roman dans son livre Le Grand Récit comme un bon exemple de fusion réussie entre histoire et littérature, et cela m'avait donné envie de le lire.

L'historien Antoine de Baecque signe un très beau livre, entre roman historique et fantastique, qui met en scène une lignée de vampires aristocrates pendant la Révolution française. Alors que la famille reste fidèle aux traditions aristocratiques et royalistes, un oncle et son jeune neveu choisissent le camp de la Révolution et de la République. Mais la Révolution, comme les vampires, dévore parfois ses enfants ...

L'allégorie du vampire fonctionne parfaitement, et l'auteur mêle parfaitement les éléments historiques et fantastiques pour proposer un récit que j'ai pris plaisir à suivre du début à la fin. Je ne peux que confirmer l'appréciation de Johann Chapoutot sur le mélange réussi entre histoire et littérature dans ce roman.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Johann Chapoutot citait et recommandait ce livre dans Le Grand Récit que j'ai terminé récemment, et cela m'avait donné envie de le lire.

The year is 2393, and the world is almost unrecognizable. Clear warnings of climate catastrophe went ignored for decades, leading to soaring temperatures, rising sea levels, widespread drought and—finally—the disaster now known as the Great Collapse of 2093, when the disintegration of the West Antarctica Ice Sheet led to mass migration and a complete reshuffling of the global order. Writing from the Second People's Republic of China on the 300th anniversary of the Great Collapse, a senior scholar presents a gripping and deeply disturbing account of how the children of the Enlightenment—the political and economic elites of the so-called advanced industrial societies—failed to act, and so brought about the collapse of Western civilization.

In this haunting, provocative work of science-based fiction, Naomi Oreskes and Eric M. Conway imagine a world devastated by climate change. Dramatizing the science in ways traditional nonfiction cannot, the book reasserts the importance of scientists and the work they do and reveals the self-serving interests of the so called “carbon combustion complex” that have turned the practice of science into political fodder. Based on sound scholarship and yet unafraid to speak boldly, this book provides a welcome moment of clarity amid the cacophony of climate change literature.

Naomi Oreskes et Erik M. Conway, tous deux historiens des sciences, proposent un texte inclassable, entre science-fiction et non-fiction, le point de départ étant le suivant : et si un historien du futur racontait l'effondrement de la civilisation occidentale suite à la crise climatique ? C'est malin et très bien fait. Certains éléments sont des faits avérés dans notre passé commun, d'autres à venir sont imaginés, et comme le livre a été publié en 2014, il y a même des événements imaginés à l'époque dans le futur proche et tellement réalistes que je me suis parfois demandé si ce point en particulier était de la fiction ou pas.

L'effet est en tout cas saisissant quand on regarde tout cela à travers le regard d'un historien du futur : comment se fait-il que nous ayons conscience de ce qui se passe et de ce qui va nous arriver, mais que nous ne faisons rien collectivement ?

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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L'histoire n'est pas une réalité brute, mais surtout, le récit que l'on en fait, à l'échelle individuelle comme à l'échelle des groupes et des sociétés, pour donner sens au temps, au temps vécu, au temps qui passe. Jadis, le sens était tout trouvé : il avait pour nom(s) Dieu, Salut, Providence ou, pour les plus savants, Théodicée. À l'orée du XXe siècle, la lecture religieuse n'est plus crédible, dans le contexte de déprise religieuse qui caractérise l'Occident – l'Europe au premier chef. La question du sens (« de la vie », « de l'histoire »...) en devient brûlante et douloureuse, comme en témoignent les œuvres littéraires et philosophiques du premier XXe siècle, notamment après ce summum d'absurdité qu'aura constitué la mort de masse de la Grande Guerre. La littérature entra en crise, ainsi que la philosophie et la « pensée européenne » (Husserl).

On ne peut guère comprendre le fascisme, le nazisme, le communisme, le national-traditionnalisme mais aussi le « libéralisme » et ses avatars sans prendre en compte cette dimension, essentielle, de donation et de dotation de sens – à l'existence collective comme aux existences individuelles –, sans oublier les tentatives de sauvetage catholique ni, toujours très utile, celles du complotisme.

Au rebours de l'opposition abrupte entre discours et pratiques, ou de celle qui distingue histoire et métahistoire, il s'agit d'entrer de plain-pied dans l'histoire de notre temps en éclairant la façon dont nous habitons le temps en tentant de lui donner sens.

Avec ce livre publié en 2021, l'historien Johann Chapoutot signe un très beau livre d'histoire culturelle, autour de la notion de récit. C'est un texte érudit, passionnant, parfois même captivant, sur la modernité et notre rapport au temps et au récit. C'est aussi un plaidoyer pour l'histoire, pour la littérature, pour les ponts entre les deux, et en général pour les humanités, qui portent si bien leur nom.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Dans quel régime vivons-nous depuis le printemps 2017 ? La question est légitime tant l’interprétation que fait le nouveau président des institutions de la Ve République vise à renforcer le pouvoir exécutif et le système de l’état d’urgence quasi permanent.

En se plaçant au-dessus des partis, Emmanuel Macron abuse d’une formule éprouvée depuis 1790 puis 1793, et lors de chaque crise politique française grave, en 1795, 1799, 1815, 1851, 1940, 1958 et finalement en 2017-2019. Le pouvoir exécutif, en la personne d’un sauveur, tente de supplanter le pouvoir législatif que l’on décrédibilise en exagérant son inefficacité ou son éloignement du peuple, au risque de fragiliser la démocratie représentative. En adoptant la modération, celle du juste milieu, qui est censée réparer les excès des députés, un centre politique, semblable et différent selon les générations, s’invente lors de chaque crise. La saison des tourne-veste répète les mêmes recettes depuis deux cent trente ans, de 1789 à 2019.

La vie politique française, malgré ce qu’en dit toute une tradition historiographique, n’est pas bloquée par une lutte handicapante entre droite et gauche, mais par un poison: celui d’un extrême centre, flexible, prétendu modéré mais implacable qui vide de sa substance démocratique la République en la faisant irrémédiablement basculer vers la république autoritaire. Le macronisme n’est pas une Révolution : c’est une vieille histoire.

Pierre Serna, historien de la Révolution française, proposait en 2019 une généalogie historique, de 1789 à 2019, de l'extrême-centre, ce poison français qui jaillit dans les moments de crise.

Le propos est limpide et convaincant. On rêverait même d'une seconde édition en 2024, actualisée avec l'évolution de la pratique macroniste du pouvoir depuis 2019, qui n'a fait que donner raison aux éléments apportés à l'époque par Pierre Serna.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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Cela faisait plusieurs mois (années ?) que ce livre me tentait, et j'ai enfin pris le temps de lire “La nuit des prolétaires, archives du rêve ouvrier” de Jacques Rancière, dans lequel il raconte et étudie la littérature ouvrière du XIXe siècle, entre désir d'émancipation et recherche esthétique, ainsi que les expériences saint-simoniennes, fouriéristes, associatives, et icariennes.

Tout commence à la tombée de la nuit quand, dans les années 1830, un certain nombre de prolétaires décident de briser le cercle qui place le sommeil réparateur entre les jours du salaire : cercle d’une existence indéfiniment vouée à entretenir les forces de la servitude avec celles de la domination, à reproduire le partage qui destine les uns aux privilèges de la pensée, les autres aux servitudes du travail. Le rêve éveillé de l’émancipation ouvrière est d’abord la rupture de cet ordre du temps qui structure l’ordre social, l’affirmation d’un droit dénié à la qualité d’être pensant.

Suivant l’histoire d’une génération, ce livre met en scène la singulière révolution intellectuelle cachée dans le simple nom de « mouvement ouvrier ». Il retrace ses chemins individuels et collectifs, ses rencontres avec les rêves de la communauté et les utopies du travail nouveau, sa persistance dans la défection même de l’utopie.

La prose de Jacques Rancière est jolie mais pas toujours très abordable, il faut s'accrocher pour suivre son propos et j'ai parfois eu du mal à rester concentré. Les chapitres sont longs, Jacques Rancière ne prend pas toujours la peine d'expliciter le contexte et les idées présentées. C'est ce qui me donne un sentiment mitigé en refermant ce livre : j'ai l'impression d'être passé à côté de beaucoup d'éléments, sans doute passionnants, dans ce long texte parfois à la limite de l'occulte pour le non-initié que je suis.

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Quand l’État recule, la forme Commune s’épanouit. Ce fut le cas à Paris en 1871 comme lors de ses apparitions plus récentes, en France et ailleurs. Les luttes territoriales contemporaines, comme la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes ou les occupations de chantiers de construction de pipelines en Amérique du Nord, ont remis à l’ordre du jour des formes d’appropriation de l’espace social. Elles ont façonné de nouvelles manières politiques d’habiter qui agissent pour interrompre la destruction de notre environnement. Mais elles ont également modifié notre perception du passé récent et donné de nouveaux noms à ce que nous voyons aujourd’hui, aiguisant notre compréhension du présent. Les luttes au long cours pour la terre des années 1960 et 1970, comme le Sanrizuka au Japon ou le Larzac, apparaissent désormais pour ce qu’elles sont : des batailles déterminantes de notre époque.

Pour Kristin Ross, les processus pragmatiques et non accumulatifs qui fondent l’existence concrète de la vie de la commune – défense, subsistance, appropriation, composition et complémentarité des pratiques, solidarité dans la diversité – constituent des éléments cruciaux de ce que Marx appelait « la forme politique de l’émancipation sociale » et que Kropotkine considérait comme la condition nécessaire de la révolution et de son accomplissement.

Dans ce très joli et enthousiasmant essai, Kristin Ross dresse des parallèles entre la Commune de Paris, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et d'autres expériences de luttes locales depuis les années 1960 et 1970. Elle en tire des leçons sur la “forme-Commune”, cette forme de lutte ancrée sur un territoire où les personnes en lutte se réapproprient à la fois un espace, leur mode de vie et leur mode d'organisation en commun. Le texte est court et je l'ai trouvé absolument passionnant du début à la fin.

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Difficile de résumer cet essai de Kristin Ross, tant il est riche, dense, et parfois un peu confus.

William Morris, Élisée Reclus, Pierre Kropotkine : ce ne sont pas les premiers noms qui viennent à l'esprit s'agissant de la Commune de Paris. S'ils tiennent dans ce livre un rôle important, c'est que pour Kristin Ross, la Commune déborde l'espace-temps qui lui est habituellement attribué, les 72 jours écoulés et les fortifications sur lesquelles elle a combattu. L'Imaginaire signifie que cet événement révolutionnaire n'est pas seulement international mais qu'il s'étend bien au-delà du domaine de la politique, vers l'art, la littérature, l'éducation, la relation au travail. Ce n'est pas un hasard si les trois personnages principaux du livre sont un poète-artiste, un géographe et un scientifique-anarchiste russe : la Commune n'est pas un simple épisode de la grande fable républicaine, c'est un monde nouveau qui s'invente pendant ces brèves semaines, un monde qui n'a pas fini de hanter les uns et d'inspirer les autres.

L'autrice revient sur l'expérience de la Commune de Paris, elle montre notamment que cette insurrection révolutionnaire n'est pas sortie de nulle part mais était le produit de débats et de réflexions qui agitaient les milieux radicaux depuis plusieurs années. Elle étudie également comment cette expérience a ensuite nourri la réflexion de plusieurs auteurs, dont Karl Marx, Elisée Reclus, William Morris, et Pierre Kropotkine.

J'ai parfois eu du mal à suivre la logique d'ensemble du texte, mais paradoxalement j'ai tout de même trouvé cela diablement intéressant.

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« Nous dressons nos campements de solutions durables. Nous manifestons, nous bloquons, nous adressons des listes de revendications à des ministres, nous nous enchaînons aux grilles, nous nous collons au bitume, nous manifestons à nouveau le lendemain. Nous sommes toujours parfaitement, impeccablement pacifiques. Nous sommes plus nombreux, incomparablement plus nombreux. Il y a maintenant un ton de désespoir dans nos voix ; nous parlons d’extinction et d’avenir annulé. Et pourtant, les affaires continuent tout à fait comme avant – business as usual. À quel moment nous déciderons-nous à passer au stade supérieur ? »

Confrontant l’histoire des luttes passées à l’immense défi du réchauffement climatique, Andreas Malm interroge un précepte tenace du mouvement pour le climat : la non-violence et le respect de la propriété privée. Contre lui, il rappelle que les combats des suffragettes ou pour les droits civiques n’ont pas été gagnés sans perte ni fracas, et ravive une longue tradition de sabotage des infrastructures fossiles. La violence comporte des périls, mais le statu quo nous condamne. Nous devons apprendre à lutter dans un monde en feu.

Dans cet essai d'environ cent cinquante pages, l'universitaire et écologiste radical Andreas Malm mène une réflexion très bien argumentée sur les moyens d'action à la disposition des activistes pour le climat et pose notamment la question de l'usage de la violence contre les biens, c'est-à-dire le sabotage des installations et infrastructures écocides. L'auteur suédois a son avis sur la question mais prend le temps de poser les arguments pour et les objections, avec ce qu'il faut de nuance pour expliquer son propos.

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